La nature a-t-elle un prix ?

La question peut paraitre incongrue, mais néanmoins elle est de plus en plus présente dans les médias et le débat public et s’impose pour notre premier post du Club Muir sur le site intitulé Le Petit magasin de la Terre.

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Attribuer une valeur économique à un paysage pourrait-il lui assurer une pérennité face aux promoteurs et entrepreneurs et permettre de protéger notre environnement ? C’est ce qui semblent ressortir des études notamment de certains chercheurs notamment en économie qui développent des outils pouvant les aider à mesurer cette valeur en vue de préserver et valoriser un territoire naturel. :  En 2009, dans un article du Figaro, le biologiste Bernard Chevassus-au-Louis évalue, dans un rapport, à 970 euros par hectare les services rendus par la forêt.

 En novembre 2006, le rapport Stern de Nicholas Stern, ancien chef-économiste et vice-président de la Banque Mondiale, avait jeté un pavé dans la mare en estimant à 5.500 milliards d’euros le coût, au niveau mondial, de l’inaction climatique d’ici à 2100. Stern démontrait que le coût de l’inaction pourrait représenter entre 5 et 20% du PIB mondial, contre 1% pour celui de l’action. Dit autrement, chaque euro qui n’était pas investi dans la lutte contre le réchauffement climatique coûterait au minimum 5 euros aux pays industrialisés. Mais ce rapport n’a pas été suivi d’un véritable plan d’action comme le constate le journal Le Monde les Etats approuvent le rapport Stern, sans être prêts à amplifier leur action

Ce schéma de pensée est souvent contesté par des arguments: la protection de la nature ne devrait pas être un problème économique mais éthique : Jean Marc Vittori dans un édito pour le journal Les Echos parlent du « plus grand pari de l’histoire de l’humanité » et commence son article en évoquant l’engagement de Greta Thunberg et la nécessité de penser au delà de la simple évaluation monétaire de la nature. Cependant aucune action ne semble pouvoir être entreprise au niveau de la protection écologique sans avoir un cout. Certains pensent aussi que le prix de la nature est avant tout une prix pour donner l’autorisation de polluer comme l’explique l’article de The Conversation intitulé Arrêtons de parler de « capital naturel », la nature n’a pas de prix

Et vous qu’en pensez-vous ? Doit-on penser la protection de la Nature en termes économiques afin de lui donner du sens et provoquer des actions concrètes ou cela dépasse-t-il la simple pensée chiffrée et relève-t-il de la conception de notre humanité au sens large du terme?

En vous appuyant sur les articles cités et en utilisant des exemples, vous publierez votre réflexion argumentée dans les commentaires ci-dessous.

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